L’Élysée est une passoire thermique, classée E pour sa consommation d’énergie, et F pour ses émissions de gaz à effet de serre, or le DPE retient la pire des deux notes. Le futur chef de l’État sera-t-il locataire de l’Élysée malgré l’interdiction de louer les passoires énergétiques ?
Enquête sur la performance énergétique de l’Élysée
L’enquête a été réalisée par la revue We Demain, la société ELAN et le BET (bureau d’études thermiques) MAYA Construction Durable. L’Élysée, dépendances incluses, affiche :
• Une consommation énergétique de 257,15 kWh/m²/an en 2020 : une classe E
• Des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 74kg/m²/an : une étiquette énergie F
Le DPE retient la pire performance entre énergie et climat. L’ancien hôtel particulier parisien a donc le niveau de performance énergétique d’une passoire thermique. En prime, sa consommation d’énergie a augmenté de 8% depuis 2018, et les émissions de GES de 7%.
Des travaux de rénovation énergétique du bâtiment présidentiel
L’Élysée admet ces chiffres tout en insistant sur deux points pour se justifier :
• Les travaux d’économies d’énergie engagés depuis 2020 (isolation des fenêtres et de la toiture des bureaux, installation de têtes thermostatiques sur les chauffages…)
• Le fait qu’il s’agit de monuments historiques datant du 18e et du 19e siècle
Conformément à la loi Climat et Résilience, la location des logements classés F et G sera bientôt interdite. L’objectif est d’obliger les bailleurs – en l’occurrence, l’État, propriétaire – à rénover les passoires énergétiques. Le futur président de la République française serait-il alors contraint de trouver un autre logement à louer ? Non, pas forcément. D’une part, l’État affirme vouloir améliorer l’efficacité énergétique des lieux. D’autre part, des dérogations existent, notamment pour protéger l’architecture des monuments historiques.